C'est fin mars 2012 que Télérama.fr a lancé un Blog de la création sonore où j'ai le plaisir d'écrire régulièrement. Pour moi c'est à chaque fois l'occasion de présenter une pièce sonore dans laquelle le “son du réel” joue un rôle primordial, et de mettre en valeur un.e artiste sensible aux phénomènes acoustiques qui l'entourent. Ma dernière chronique en date tourne autour de quelques productions issues du projet du Centre de Découverte du Son de Cavan. J'avais déjà eu l'occasion de présenter ce lieu pionnier ici-même :
La visite du Centre de Découverte du Son de Cavan (Côtes d'Armor) a montré la réussite de l'intégration en milieu rural semi-naturel d'un projet pédagogique et touristique voué à une certaine idée de l'écologie sonore. À côté du Jardin sonifère, œuvre très inventive bien que pour le moins paysagiste, le Sentier musical offre (et c'est vraiment un cadeau !) une immersion dans une nature magnifique, en l'occurrence un vallon forestier garni de granite et de végétaux de toutes sortes, au fond duquel court une petite rivière. L'aspect didactique de cet éveil à l'écoute est savamment dosé et sait s'effacer jusqu'à totalement pour laisser libre cours à la contemplation, à la rêverie et à l'interprétation, par chacun, des installations sonnantes et des espaces sonores. Ouvert depuis bientôt 15 ans, le Centre de Découverte du Son est un work-in-progress qui s'adapte au gré des usages des visiteurs mêmes. [lire l'entièreté du billet]
Les “cuicas” arboricoles de Cavan. Génial ! Photo : C. Prunneaux
Mais les esprits frappeurs du Centre de Découverte du Son ne sont pas seulement des bidouilleurs ingénieux et des recycleurs fous. Leur savoir-faire sonore s'entend également dans de ce qu'on pourrait appeler des “mises en scène enregistrées” dans lesquelles une écoute très pointilleuse de l'environnement inspire des situations de jeu acoustique :
Dans la première plage (c’est le cas de le dire), le flûtiste Jean-Michel Veillon dialogue avec le ressac sur les galets de Brestan, une grève sauvage au nord de Tréguier. Dans la deuxième, le comédien Julien Simon profère un texte ancien dans la petite baie de Pommelin, près de Lézardrieux. “Estuaire signifie... marée !” : lancés comme des bouteilles à la mer, les mots répercutés par l’écho éclatent et résonnent dans toutes leurs couleurs sonores. Et ainsi de suite au fil du CD Géosonorités diversifiées, pour lequel c’est toujours l’acoustique du site naturel ou la sonorité des éléments qui ont construit la diction, le thème musical, la place de l’acteur et bien sûr celle du preneur de son. Entre poésie concrète et écologie sonore. [lire l'entièreté de la chronique sur Télérama.fr]
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