Deux pièces sonores, Relax ! nous sommes en démocratie et Riot
radio hit, feront partie de la programmation du festival barcelonais Zeppelin du 11 au 13 décembre.
Riot radio hit est un nouveau mixage (et un titre légèrement différent) d'une pièce réalisée en 2008 pour Radio Papesse, version qui remplace la précédente. Cette édition 2009 de Zeppelin
a pour thème “Sons de la peur / À l'écoute du pouvoir”.
[Zeppelin est un festival barcelonnais dédié aux arts sonores et possédant deux particularités. L'une est de diffuser les pièces sous forme d'installation multiphonique. L'autre de travailler la programmation sous des angles politiques. Cette année, Zeppelin prend acte du recul des libertés individuelles et de la destruction des acquis sociaux. Nous traduisons la liste de questions que désire soulever l'édition 2009, pour inspirer les créateurs sonores, musicaux et radiophoniques à l'envoi de pièces de leur composition (échéance le 15 novembre) :
Article publié originellement sur Syntone]
[Zeppelin est un festival barcelonnais dédié aux arts sonores et possédant deux particularités. L'une est de diffuser les pièces sous forme d'installation multiphonique. L'autre de travailler la programmation sous des angles politiques. Cette année, Zeppelin prend acte du recul des libertés individuelles et de la destruction des acquis sociaux. Nous traduisons la liste de questions que désire soulever l'édition 2009, pour inspirer les créateurs sonores, musicaux et radiophoniques à l'envoi de pièces de leur composition (échéance le 15 novembre) :
1. Que signifie donner ou recevoir un ordre ?
2. Nous savons que les verbes “ouïr” et “obéir” ont des liens très proches. Alors, comment pouvons-nous considérer une société qui semble toujours plus prête à obéir sans s'arrêter de penser ? Quel lien existe-t-il entre obéir et croire ?
3. Pourquoi avons-nous besoin de vérités absolues, même dans des domaines où l'on sait que cela est impossible ? Pourquoi pensons-nous que nous savons déjà tout ? Avons-nous besoin d'apprendre les techniques ou pas ? Pourquoi pensons-nous que n'importe qui peut faire n'importe quoi ? Ne devrions-nous pas respecter le savoir-faire ? Dans quelle mesure le terme d'“art” est-il pertinent ?
4. En quel sens sommes-nous passés de l'aliénation dans le travail à l'aliénation dans toutes, ou presques toutes, les sphères de la vie ? Avons-nous perdu la conscience de l'aliénation ?
5. Que signifie le contrôle au nom de la sécurité ? Ne nous sentons-nous pas en sécurité ? Pourquoi autorisons-nous des choses au nom de la démocratie, que nous condamnerions sous une dictature ?
6. Une société de bien-être, est-ce une société de croissance ? (John Cage disait : “Je ne sais pas si la vie se caractérise par le progrès.”) Pourquoi croyons-nous que nous vivons dans le meilleur des mondes ?
7. Quel(s) rôle(s) jouent les sons dans une société de bien-être et de croissance ? Ont-ils un lien avec la disparition de la vie privée ? Dans quelle mesure les voisins sont-ils devenus un nouveau système de contrôle aux mains de l'État ?
8. Comment voyons-nous le fait que nos intruments pour organiser les sons s'apparentent à ceux qui sont conçus pour le contrôle ? Existe-t-il une relation entre organiser et contrôler ?
9. À une époque où les mots sont dévoyés jusqu'à ce que leur nouvelle acceptation soit fixée par une loi, et où les gens en désaccord risquent d'être brocardés comme intolérants, comment pouvons-nous démasquer les perversions de langage sans entraîner de plus grands discrédits ?
2. Nous savons que les verbes “ouïr” et “obéir” ont des liens très proches. Alors, comment pouvons-nous considérer une société qui semble toujours plus prête à obéir sans s'arrêter de penser ? Quel lien existe-t-il entre obéir et croire ?
3. Pourquoi avons-nous besoin de vérités absolues, même dans des domaines où l'on sait que cela est impossible ? Pourquoi pensons-nous que nous savons déjà tout ? Avons-nous besoin d'apprendre les techniques ou pas ? Pourquoi pensons-nous que n'importe qui peut faire n'importe quoi ? Ne devrions-nous pas respecter le savoir-faire ? Dans quelle mesure le terme d'“art” est-il pertinent ?
4. En quel sens sommes-nous passés de l'aliénation dans le travail à l'aliénation dans toutes, ou presques toutes, les sphères de la vie ? Avons-nous perdu la conscience de l'aliénation ?
5. Que signifie le contrôle au nom de la sécurité ? Ne nous sentons-nous pas en sécurité ? Pourquoi autorisons-nous des choses au nom de la démocratie, que nous condamnerions sous une dictature ?
6. Une société de bien-être, est-ce une société de croissance ? (John Cage disait : “Je ne sais pas si la vie se caractérise par le progrès.”) Pourquoi croyons-nous que nous vivons dans le meilleur des mondes ?
7. Quel(s) rôle(s) jouent les sons dans une société de bien-être et de croissance ? Ont-ils un lien avec la disparition de la vie privée ? Dans quelle mesure les voisins sont-ils devenus un nouveau système de contrôle aux mains de l'État ?
8. Comment voyons-nous le fait que nos intruments pour organiser les sons s'apparentent à ceux qui sont conçus pour le contrôle ? Existe-t-il une relation entre organiser et contrôler ?
9. À une époque où les mots sont dévoyés jusqu'à ce que leur nouvelle acceptation soit fixée par une loi, et où les gens en désaccord risquent d'être brocardés comme intolérants, comment pouvons-nous démasquer les perversions de langage sans entraîner de plus grands discrédits ?
Article publié originellement sur Syntone]
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