La suite de la première journée du workshop A sound panorama of Europe fut bien sûr celle des grandes discussions. Nous sommes 10, chacun.e avec une composition de 5 minutes représentant un lieu d'Europe et, avec ce matériau, nous devons former une pièce de 50 minutes (le fameux panorama). L'artiste Thomas Köner, initiateur de ce projet, anime la réflexion.
© ZKM. Photographe : Tobias Schäuble
Le calcul est simple : 5 x 10 = 50, mais tant de possibilités ont été passées en revue. La facilité aurait été de coller toutes les pièces les unes à la suite des autres et c'est pourtant ce que nous avons décidé ! Toute la deuxième journée du workshop a donc été occupée à cela : chacun.e son tour passant à la console pour programmer la spatialisation de sa pièce sur le Klangdom, le système de diffusion multiphonique du Cube. Quant au choix de l'ordre d'apparition des pièces ainsi que de la présence ou non de silence entre elles, il a été remis à plus tard.
Cette décision a été celle du respect des œuvres originales, peut-être la solution la plus proche de l'idée d'un panorama, mais un panorama dans la durée, pas dans l'espace. Car un panorama, cela devrait être aussi la possibilité de percevoir un lieu puis un autre, et d'y revenir, dans la continuité d'un espace commun. Avec la première solution, les lieux/pièces ne dialoguent pas, ils se succèdent. C'est pourquoi il a été décidé de créer une autre pièce, en plus du collage de 50 minutes. Un tutti a été tenté. Puissant, impressionnant, quelque part prometteur. Nous essaierons donc quelque chose entre les deux extrêmes : une pièce basée sur quelques matériaux issus des œuvres originales, et davantage construite à partir d'improvisation. L'artiste et producteur radiophonique Götz Naleppa, également à l'origine du projet et fraîchement débarqué hier soir, a vigoureusement insisté sur la nécessité de casser les barrières et de jouer collectif.
Wait and... hear. (In Meyersound.)
© ZKM. Photographe : Tobias Schäuble
Commenter cet article