BEAU BRUIT | cultures sonores

Où est la cassette ? #2

Publié le 3 Mars 2011 par beau bruit dans The small world daisychain... ...tape project

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Où est la cassette ? Mais à Taiwan, bien sûr. À Taipei City chez Yenting. Xièxie!


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En fait, non ! Elle est déjà repartie par la poste. Mais où donc ? À suivre...

 

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Sound map of my mind

Publié le 28 Février 2011 par beau bruit dans Créations

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Sound map of my mind (33'36) est une production de ÖRF-Kunstradio, diffusée le 27 février 2011 [English] [Deutsch]. Texte original français et son : Etienne Noiseau. Traduction allemande : Michaela Ragueneau. Voix : Uwe Harreck. Image : Marie Betbèze. 

 

 

Introduction et interview par Anna Soucek de Kunstradio (7'59) :

 

 

Cela fait à peu près dix ans que j'enregistre des sons. Je me souviens avoir été de nombreuses fois frappé, excité, exténué ou encore noyé par le son. Depuis que le matériau avec lequel je travaille est le son réel, j'ai toujours rencontré des problèmes à le faire entendre comme je le voulais. On le sait bien, le son peut être perçu autant émotionnellement (pour sa musicalité) qu'interllectuellement (pour l'information qu'il fournit sur sa cause). Depuis que le médium avec lequel je travaille est la radio, j'ai toujours rencontré des problèmes avec la voix humaine. On le sait bien, la voix est cet instrument si spécial qui exprime les pensées. À la radio, nous ne sommes pas habitués à entendre de la voix sans écouter le sens des mots. J'aimerais produire des pièces radiophoniques dans lesquelles son et sens joueraient ensemble sans confusion. Dans Sound map of my mind, j'emploie une voix (et un texte) comme ossature mais cela pourrait très bien disparaître en fin de compte. Je voulais comparer mes souvenirs auditifs à mes archives sonores. À l'origine, “to record” (enregistrer) signifie faire connaître quelque chose une seconde fois. Dans certaines langues latines, la même racine nous a donné “se souvenir” (recordar, riccordare). Mais l'enregistrement est-il toujours un souvenir ? En tant que mix mental de souvenirs enregistrés et d'enregistrements remémorés, Sound map of my mind est une réflexion égocentrée sur le fait de vivre parmi les sons. Et j'aimerais insister auprès de tous mes auditeurs solipsistes que cette auto-fiction s'adresse profondément à leur seul bon plaisir auditif.
 
Merci à Verena Kuni pour son petit mot sur Home Made Labor !
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Où est la cassette ? #1

Publié le 14 Février 2011 par beau bruit dans The small world daisychain... ...tape project

La cassette est ici, avec moi, à Ille-sur-Tet. Ou plutôt, elle l'était ce matin, mais dans quelques minutes elle aura quitté le bureau de poste. Où donc s'en va-t-elle ?
Pour le savoir, suivez le fil.

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The Pompeii drops

Publié le 17 Janvier 2011 par beau bruit dans Créations

D'après un enregistrement au fameux lupanar de Pompéi, par un jour gris de décembre 2009, au milieu de touristes germanophones, francophones, et hilares bien sûr.

... Il paraît que Pompéi s'écroule...

The Pompeii drops (3'27) est mon cadeau, aujourd'hui lundi 17 janvier 2011, 1.000.048ème anniversaire de l'Art.

 

 

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 Outside the Brothel (cc) Dennis Jarvis on flickr

 

Art's birthday 2011

Histoire de l'Art chuchotée

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Il n'y a pas de son vert ! (Pour une écologie sonore profonde)

Publié le 7 Janvier 2011 par beau bruit dans Réflexions

Il n'y a pas de son vert !

(Pour une écologie sonore profonde)

 

La notion d'écologie sonore devient tendance. Pourtant, comme du développement durable à la décroissance, il y a, dans le domaine sonore également, plusieurs niveaux de critique écologique.

 

1er niveau : On ne parle pas de son, mais de bruit, toujours comme synonyme de nuisance. Solutions : palliation et répression. On installe des double-vitrages aux fenêtres, on construit des murs anti-bruit, on se met des bouchons (ou des écouteurs) dans les oreilles, on condamne le tapage nocturne et les volumes sonores excessifs dans les salles de concert... Ça correspond à 99% de la politique publique de ces quarante dernières années, ça crée de l'industrie et des taxes, ça produit du plastique, ça augmente l'individualisme et le retranchement social.

 

2e niveau : On évite de parler de bruit (notion péjorative), on parle d'environnement sonore (notion objective). Pour le mesurer, on évoque des critères non plus seulement quantitatifs, mais aussi qualitatifs. Le bruit des uns est (parfois) la musique des autres, et vice versa. On invoque un relativisme socio-culturel. On fait appel à des artistes pour créer des balades sonores afin d'apprendre à vivre avec le bruit de l'échangeur, à des designers pour (finalement ?) donner à la voiture électrique un son de moteur à explosion.

 

3e niveau : On se met à considérer le son du ventilateur de votre ordinateur ou de la clim de votre bureau que vous n'entendez même plus mais qui vous abrutissent toute la journée et que vous retrouvez dans votre habitation, celui du parc éolien à 500 mètres de chez vous qui vous vend de l'électricité propre. On apprend que la pollution acoustique est bien pire là où on ne met jamais les oreilles : sous la mer, où les sonars, les moteurs des transporteurs, les forages pétroliers, brouillent les communications entre cétacés, indispensables à leur reproduction. On émet l'hypothèse qu'entre les intensités assourdissantes des concerts ou des baladeurs et la médiocrité des contenus musicaux dominants, il y a un certain lien. Et on découvre que tous ces bruits, tous ces sons dont l'abus est toxique pour l'homme et la nature, ont une origine, une logique économique commune, qui est celle du capitalisme.

 

Pourtant jamais on ne dit que la solution au bruit de l'aéroport, ce n'est peut-être pas de protéger les riverains par un arsenal d'isolation high tech, ou même de bâtir la zone pavillonnaire un peu plus loin, mais que c'est peut-être de ne pas construire l'aéroport du tout. Des tambours de guerre au canon sonique en passant par le répulsif anti-jeunes, on oublie que le son est aussi un instrument de terreur et de contrôle. Ne serait-il pas temps, enfin, que l'écologie sonore – une notion créée par un musicien, un poète (R. Murray Schafer, “Acoustic ecology”), et adaptée depuis à toutes les sauces – prenne un sens profondément politique ?

 

É. N.

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